En Occident, le premier quart de siècle est marqué par de fortes tensions autour de la mondialisation, tenue pour responsable des crises économiques et bancaires (Crises des Subprimes, Plans d'Austérité en Europe et particulièrement en Grèce) d'une part et d'autre part, par la remise en cause du modèle capitaliste consumériste et patriarcal, en lien avec un sentiment de déclin, renforcé par l'urgence écologique (soulignée par la COP21 de Paris et les marches citoyennes pour le Climat). L'impact des catastrophes climatiques (Tsunami/Fukuchima, Séisme Haïti, Turquie, etc.) et des pandémies (COVID19, Choléra) largement médiatisées, participe à la sensibilisation des européens sur ces questions.

On constate parallèlement une forte résurgence des tensions géopolitiques entre les États-Unis et de nombreux autres pays comme la Russie (avec la réactivation de fronts de la Guerre Froide comme la Corée, Israël ou l'Ukraine), la Chine (et son expansionnisme maritime en particulier) mais aussi ses voisins d'Amérique du Sud (Mur avec le Mexique) ou les théocraties du Proche et du Moyen Orient (Iran, Iraq, Monarchies du Golfe) avec le financement du terrorisme islamiste (comme pour le World Trade Center, Charlie Hebdo ou le Bataclan, etc.). L'Europe connaît un fort effacement géopolitique, renforcé depuis le Brexit.

Face à ces enjeux, le monde artistique oscille entre une monétisation accrue des œuvres et des artistes et une réflexion engagée sur la sauvegarde de la "maison commune", alors que les questions liées à la démocratisation des outils numériques de communication et de création (Smartphone, Impression 3D, IA) prennent une place essentielle, interrogeant de fait la notion d'auctorialité, de "geste artistique" et de "post-vérité".
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